Au cours du XXème siècle, le bourg de Surfonds a constitué un important lieu de passage dans les terres de la famille De Nicolaï entre ses possessions de Montfort le Rotrou (Montfort le Gesnois aujourd’hui) et du Lude. Les convois d’animaux en provenance de Bretagne et destinés à la capitale y transitaient d’Ouest en Est par le « chemin aux bœufs », tandis que les vins de la vallée du Loir remontaient vers le nord en direction de Montfort, Mamers et Bonnétable par l’ancien axe prolongeant la route de Volnay vers la ferme du « Chesneau ».
L’exiguïté du territoire communal (5 km²) constitue une énigme au regard de l’étendue moyenne d’une commune en France (15 km²) et devant l’étendue inhabituelle des communes environnantes (Parigné l’Evêque : 63 km² ; Bouloire : 27 km² ; Challes : 26 km² ; Volnay : 20 km²).
Son potentiel artisanal et commercial connaissait au siècle dernier un développement excédant de beaucoup les besoins d’une population d’environ 250 habitants. Concrètement, 800 à 900 personnes fréquentaient régulièrement ses équipements, plus proches d’elles que leurs propres villages.
La fréquentation de l’école communale donne lieu à des remarques similaires. Après-guerre, tous les enfants de la vallée, venant de Volnay, de Challes et d’Ardenay sur Merize autant que de Surfonds, avaient leurs bancs dans l’école. A cette époque, les effectifs ont dépassé 120 élèves soit près de la moitié de la population d’alors.