Le magasin Geslin relève à la fois de l’épicerie, de la mercerie et de la confection. Le patron est également grossiste en fruits, notamment en pommes, et dispose d’un important dépôt identifié sur le plan en « 1b » qui seul subsiste aujourd’hui. En effet, le développement de la circulation automobile et la nécessité d’améliorer la visibilité dans le carrefour ont inexorablement condamné le magasin et les bâtiments contigus sur la route de Volnay. Ces derniers, identifiés en « 1 » sur le plan ont été démolis en juin 1996. Des cartes postales et photos, prises auparavant, restituent les constructions dans leur environnement de l’époque. Notre cher et regretté Georges Loiseau, issue d’une vieille famille Surfondaise, en a même fait le sujet d’un de ses tableaux.
Par l’effet d’un mariage, dans les années 20, le nom de Ménard se trouve associé à celui de Geslin pour l’exploitation du commerce. Alice, l’épouse, tient l’épicerie tandis que Georges se spécialise dans le stockage et la commercialisation des graines. Pendant 2 ou 3 mois après la récolte, il trie ces graines de ferme en ferme à l’aide d’un « tarare », sorte de tamis ou « trieu »comme on le nomme à Surfonds qui sépare les grains de l’ivraie par vibration.
En pignon du dépôt, rue de la mairie, des ergots métalliques témoigne encore aujourd’hui de l’emploi d’une plate-forme pour les opérations de chargement. La charrette est positionnée devant cette plate-forme et le cheval attaché aux anneaux toujours visibles fixés dans le trottoir et le pignon. Le transfert des marchandises peut alors s’opérer sur les deux niveaux d’ouvertures. Une témie (installée à l’intérieur du dépôt), est alimentée par le grenier et assure la mise en sac au niveau inférieur. Peu avant la cessation totale d’activité, les locaux sont utilisés pour le stockage d’engrais au profit d’une entreprise de Bouloire.